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Le Corbusier et la tradition japonaise : une influence réciproque ?

Par Marina Saburova, doctorante à l’Université Jean-Monnet de Saint-Etienne

Jeudi 30 mars - 19h30

Affiche Marina Saburova

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les architectes japonais du Mouvement moderne, après la Première Guerre mondiale proclamaient, d’un côté, la rupture avec les notions traditionnelles de l’architecture, et, de l’autre, leur fidélité à certaines d’entre elles. Les collaborations de Le Corbusier avec des architectes japonais ont sans doute contribué à l’essaimage de la doctrine moderne de l’architecture au Japon mais également à sa connaissance de la tradition japonaise.

La réalisation, en 1959, du musée de l’Art Occidental à Tokyo par Le Corbusier, inscrit en 2016 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, démontre ces apports et emprunts mutuels : d’un côté, l’influence de la doctrine de Le Corbusier sur le développement de l’architecture moderne au Japon et, d’un autre côté, la fécondité des notions spatiales japonaises dans la doctrine de Le Corbusier. Ce musée s’apparente ainsi à un manifeste, l’architecte ayant exprimé les points essentiels de sa doctrine : la libération des murs porteurs et séparatifs, pilotis, fenêtres en longueur, toit-jardin, plan libre, promenade architecturale, ainsi que l’idée d’un « musée évolutif ». Les critiques d’art japonais en fins connaisseurs de la spatialité japonaise observaient alors « une ressemblance frappante » entre les principes de l’architecture de Le Corbusier et ceux de l’architecture traditionnelle.

Marina Saburova est doctorante à l’Université Jean-Monnet de Saint-Etienne. Elle effectue sa thèse sous la direction de Anolga Rodionoff, Professeur de Théories des arts contemporains.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

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Article posted on:  18 April 2017